Le devoir de violence
«Le devoir de violence» de Yambo Ouologuem est un chef-d’œuvre littéraire de son temps, et dont le style linguistique en plus du vocabulaire n’arborent que des traces d’originalité.
Je ne quittais pas mon Larousse pendant sa lecture…lol
Cependant des pensées qui m’animaient, entre autres : «Quel culot !», «Personne ne lui a conseillé de ne pas publier cet ouvrage ? ».
L’audace, caractérisée par l’originalité de son style et son esprit libre et créatif a fait de cet ouvrage un livre imposant dans les sujets de l’Afrique d’avant, pendant le colonisation et au abords de la fin de l’ère coloniale.
Cette œuvre, un condensé de critiques de l’Afrique elle-même à travers ses rois et notables, leur violence entre eux d’abord, et leur participation dans la traite négrière, le monde arabe, l’occident et leurs conquêtes de l’Afrique; des violences morales fortes, et physiques perpétrées, et l’endoctrinement en masse qui s’en est suivie pour garder ce peuple dans le paraître-d’assouvissement, faisant croire à beaucoup que eux, les ravageurs, sont venus les délivré des sorts de violences qui étaient les leurs et commandités par leur propre semblable. Les commanditaires de razzias devenues des sauveurs simplement parce qu’ils étaient structurés autrement; hors sujet mais annexe, à titre personnel: la banque une structure de création de monnaie protégée par la loi, versus les bandits qui en font de même mais qui sont poursuivis par la loi.
Le fonds, la logique présente; on ne se sent pas égaré de l’histoire au fur qu’on avance dans sa lecture.
Par contre même si l’auteur s être un talentueux narrateur de la sensualité, j’ai trouvé qu’il en faisait parfois trop. Observation qui m’est propre !
J’ai apprécié malgré le caractère fictif du roman, que des leçons à apprendre y soient reflétées à travers de la vie de personnages accrocheurs (un peu comme dans «L’étrange destin de Wangrin», qui n’était pas une fiction).
Déferlante tempête de critique et de dénonciation pointues à l’endroit de l’auteur, son œuvre accusée de «plagiat» de l’autre côté de l’atlantique, et de «trahison» par certains de ses voisins du continent. L’auteur retourna au bercail où il demeura jusqu’à son rappel à son créateur.
Je comprends mieux maintenant son ressenti et son dégoût pour le monde littéraire ou l’occident, qui s’était obstinément fixé sur l’auteur et de son origine, sa personne donc, plutôt que sur l’essentiel, l’œuvre.