'Au début c'était un cataclysme avec de la brûlure et de l'exaltation. Des mots, toujours les mêmes sans cesse répétés, j'ait fait connaissance avec les mots d'amour d'une langue ancienne. J'ai tant parlé. J'aurais pas dû. Oui, je revivais. J'arrêtais de voir ma mère mourir. J'arrêtais de ne pas vivre. Il y avait de la vie en moi. Toute une vie. Une pleine vie.' Dans cet autopo...
'Au début c'était un cataclysme avec de la brûlure et de l'exaltation. Des mots, toujours les mêmes sans cesse répétés, j'ait fait connaissance avec les mots d'amour d'une langue ancienne. J'ai tant parlé. J'aurais pas dû. Oui, je revivais. J'arrêtais de voir ma mère mourir. J'arrêtais de ne pas vivre. Il y avait de la vie en moi. Toute une vie. Une pleine vie.' Dans cet autoportrait écrit à vif, dans la brûlure, l'intensité et la crudité du quotidien, Chantal Akerman nous confie pour la première fois la matière même de toute son œuvre, de toute sa vie. Depuis son premier court-métrage à dix-huit ans, Saute ma ville, en 1968, et ses premiers films, Je, tu, il, elle en 1974 ou le film culte Jeanne Dielman, en 1975, avec Delphine Seyrig, jusqu'à son dernier film librement réalisé à partir du roman de Conrad en 2012, La folie Almayer, en passant par ses installations et ses carnets de voyages, films documentaires en Russie, à New York ou dans les pays de l'Est, elle n'a jamais cessé de décrire l'enfermement, la répétition avec l'autre, le désir d'un ailleurs, le vertige de la folie. Ma mère rit est une magnifique plongée dans le cœur, le rire, les joies et les blessures de Chantal Akerman.
I wrote all of this and now I no longer like what i've written. It was before, before the broken shoulder, before the heart operation, before the pulmonary embolism, before my sisiter or brother-in-law calls so I may say goodbye to her (forever). Before she returns home to Brussels forever.
Before she laughs.
Before I understand that I might have misunderstood everything.
Before I understand that i had only a truncated and imaginary vision.
And that I was capale of only that. Not the truth, not of anything even resembling my truth. (查看原文)
1 有用 Monologue🌈😈 2024-02-27 21:11:05 辽宁
Akerman的文字很长,像咬不断的冷面(好糟糕的比喻,抱歉)。一开始觉得她坐在我对面不停讲着关于母亲的故事,语速飞快,镜头渐渐移到她的侧脸并拉远,她的表情逐渐冷却,声音听上去越来越像自言自语。有些文字更像是无助的呻吟,或是焦虑时在纸上胡乱画的曲线。很痛。(读的时候我忍不住想如果我也有一个姐姐或妹妹的话会怎样…)
1 有用 Zephir 2024-06-14 00:26:30 北京
叙事视角时不时变换,增加了理解的难度,但同时也让大脑因为挑战而获得爽感。
0 有用 Turbulence 2024-08-10 20:14:11 西班牙
西语版。 Boring es hell…文字的逻辑和电影到底是不同的,不再有影像的魔力和光泽。当宠粉特辑磕嗑瓜子不错。
0 有用 Théo 2025-01-23 22:50:22 法国
用美好的壳把自己包裹起来,中间却是窒息到快要爆炸的喃喃自语,大量的同义反复,时态的混用(What year is this ?),第一人称身份的不断滑动//这其实是文字书写的《那里》。