出版社: Casterman
副标题: Intégrale
出版年: 2014-3-26
页数: 275
定价: EUR 25.00
装帧: Relié
ISBN: 9782203088054
内容简介 · · · · · ·
«Before I forget» : «Avant que j'oublie». Cette phrase m'a longtemps poursuivi.
En effet, je croyais que c'était le titre des mémoires de Sir Robert Graves qui autour de 75 ans commença, après une vie de joies et d'épreuves, à perdre la mémoire. Disciple de Korzybski, ou plutôt de Boris Vian améliorant Korzybski, j'ai suivi le précepte : «Dans l'intérêt de la raison, classez et...
«Before I forget» : «Avant que j'oublie». Cette phrase m'a longtemps poursuivi.
En effet, je croyais que c'était le titre des mémoires de Sir Robert Graves qui autour de 75 ans commença, après une vie de joies et d'épreuves, à perdre la mémoire. Disciple de Korzybski, ou plutôt de Boris Vian améliorant Korzybski, j'ai suivi le précepte : «Dans l'intérêt de la raison, classez et répertoriez.»
Et j'ai découvert que je me trompais.
Que les mémoires de Robert Graves s'appelaient, aussi beau titre, Good-Bye to All That, et qu'en réalité c'était Virginia Woolf qui à la fin de sa vie, évoquait les poèmes de Robert Graves dans une très longue lettre en commençant par «Before I forget». Avant que j'oublie, donc, et ça m'arrive déjà, je suis venu vous parler de temps évanouis, de Jacques Lob, et du Transperceneige de Jacques, donc, et de Jean-Marc Rochette et de Benjamin Legrand.
Robert Graves, poète et mythologue, Lob le connaissait bien, tout comme il connaissait tout ce qui était bizarre : les archétypes, les mythologies, les mythes, le paranormal, le hors norme. Il était comme moi, un fortéen athée, un fouriériste désenchanté. Ce qui nous a rapprochés.
De Charles Fort nous avions adoré le Liure des damnés, ses ouvrages suivants et La Revue fortéenne, car Fort et ses disciples y recensaient tous les faits bizarres, inexplicables, mais comme nous étions athées, incrédules mais fascinés, nous cherchions toujours des explications logiques : ainsi des pluies de grenouilles qui étaient sans doute dues à un cyclone qui les avait soulevées puis, perdant de leur force, soudain lâchées au-dessus d'un village, à l'heure de la messe, sur le parvis, curieusement. Nous rêvions de découvrir de la magie, mais comme avec Houdini, quand nous allions y voir de plus près (et Jacques le fit bien plus souvent que moi), l'explication était souvent simple, prosaïque ou truquée.
Il fut toujours fasciné par «les soucoupes volantes» et il lui est arrivé de nombreuses fois de visiter des maisons hantées, mais il n'a jamais vu d'ovni ni rencontré de fantômes...
Je vous disais donc que j'en suis au stade «Avant que j'oublie» : il serait plus exact de dire que je mélange les dates, que certains moments passés remontent avec une force telle que j'ai l'impression de voyager dans le temps, et que cela vient bousculer la chronologie, si bien que suite à la force rémanente de certains souvenirs, je ne sais plus dans quel ordre se sont passées certaines choses, car ces souvenirs devenus tangibles sont comme des rochers qui émergent d'un brouillard général opaque. Je vais donc vous raconter le Jacques Lob dont je me souviens, avec des oublis et des erreurs que je revendique.
Il était mon ami, il fait partie de ma vie.
Par exemple, je ne me souviens plus où je l'ai rencontré.
Était-ce au musée des Arts décoratifs lors d'une projection de diapositives de Pierre Couperie ? Était-ce à la gare du Nord, dans l'appartement de Druillet où le «tout SF» et les jeunes dessinateurs se réunissaient le samedi soir ? Était-ce à la librairie Futuropolis ? Je ne sais plus.
En tout cas nous sommes tout de suite devenus complices. Je me souviens qu'il m'a montré des diapositives des originaux d'Emshwiller pour ses couvertures de Galaxie. Je me souviens de l'avoir croisé quelques fois quand j'ai commencé à bosser à Pilote, introduit par Druillet pour y faire des «Actualités».
Je me souviens surtout que nous avons failli faire un court-métrage ensemble, de propagande, pour l'EDF. Il avait envie de le faire à deux, comme un match de ping-pong, et nous nous sommes bien amusés, mais le résultat a été une catastrophe, car l'EDF nous avait remis deux dossiers, assez copieux : un consacré à tout ce que nous devions dire dans ce film sur EDF, ses magnificences et son utilité, et un deuxième, plus mince, avec tout ce que l'on ne devait pas dire, tout ce qu'il ne fallait pas mentionner. Nous nous sommes évidemment jetés avec voracité sur le second, et avons fait un scénario assez drôle, où par exemple, à propos du réchauffement de l'eau à proximité des centrales nucléaires, nous avons voulu tourner ce petit inconvénient en avantage, en disant que ce serait formidable pour les pêcheurs d'écrevisses car elles se multiplieraient à proximité des centrales grâce à l'augmentation de température de la nappe phréatique... Quand il est allé - sans moi - rendre notre court-métrage à EDF, ils n'ont pas ri du tout. Et le film ne s'est pas fait.
(...)
Transperceneige的创作者
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让-马克·罗切特 作者
作者简介 · · · · · ·
Une nouvelle version reliée pour cette grande trilogie.
Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s'est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait. Miraculeusement, une toute petite portion d'humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantas...
Une nouvelle version reliée pour cette grande trilogie.
Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s'est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait. Miraculeusement, une toute petite portion d'humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantastique machine à mouvement perpétuel que les miraculés de la catastrophe ont vite surnommé Sainte Loco. Mais à bord du convoi, désormais dépositaire de l'ultime échantillon de l'espèce humaine sur cette planète morte, il a vite fallu apprendre à survivre. Et les hommes, comme de bien entendu, n'ont rien eu de plus pressé que d'y reproduire les bons vieux mécanismes de la stratification sociale, de l'oppression politique et du mensonge religieux... Bande dessinée majeure des années 80 créée par Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, reprise à la fin des années 90 pour deux volumes supplémentaires par Benjamin Legrand après le décès de son scénariste, la trilogie du Transperceneige reparait en un volume unique à l'occasion de son adaptation au cinéma (Snow-piercer, sur les écrans dès la fin de l'été) par le plus célèbre des cinéastes coréens, Bong Joon-ho. La redécouverte de l'une des meilleures sagas de science-fiction qu'ait produite la bande dessinée française : trente ans après sa création, Le Transperceneige n'a rien perdu de sa puissance et de sa singulière modernité.
Benjamin Legrand
Venu de l'audiovisuel (il a été l'assistant de réalisateurs de renom comme Demy, Rivette ou Molinaro, et travaillé pour la publicité et la télévision) où il collabore avec Philippe Druillet sur un dessin animé au début des années 80, Benjamin Legrand, né en 1950, débute son parcours dans la bande dessinée en signant pour Tardi en 1984 le scénario de Tueur de cafards. Intronisé dès lors au sein du magazine (À Suivre), il enchaine avec Requiem blanc dessiné par Rochette en 1987 puis un peu plus tard, toujours avec Rochette, scénarise les deux volets de la série L'Or & l'esprit. À la toute fin des années 90, Jacques Lob disparu, Legrand conçoit pour Jean-Marc Rochette le scénario de deux volumes additionnels du Transperceneige, L'Arpenteur et La Traversée. Une dizaine d'années après, il fera de même pour une autre création de Lob, Delirius, à laquelle il donnera une suite mise en images par Philippe Druillet, Lone Sloane - Delirius 2. Outre sa contribution à la bande dessinée, Benjamin Legrand est également romancier (une douzaine de titres parus), traducteur de grands romans anglo-saxons (Tom Wolfe, Robert Ludlum, John Grisham entre autres) et scénariste de films de cinéma et de télévision.
Jean-Marc Rochette
De la tragédie à l'humour, du réalisme à la fantaisie, un graphiste hors pair.
Jean-Marc Rochette participe très jeune à l'essor en France de la bande dessinée adulte, dans les années 70. Né en 1956, il est dès 1974 au sommaire du magazine de la contre-culture, Actuel, avec des récits courts, puis à partir de 1976 signe dans L'Écho des savanes une série d'histoires qui donneront un peu plus tard la matière de son premier album publié, Les Dépoteurs de chrysanthèmes. Au début des années 80, tout en réalisant les aventures d'Edmond le cochon sur des scénarios de Martin Veyron et en solo celles de Claudius Vigne dans (À Suivre), Rochette se lance dans son premier projet de longue haleine : Transperceneige, un grand récit de science-fiction conçu par Jacques Lob. Porté par le succès de l'album, il signe ensuite Requiem blanc sur un scénario de Benjamin Legrand, avant de s'éloigner de la bande dessinée pour se consacrer à la peinture. Il y reviendra néanmoins dans les années 90, en solo d'abord (Napoléon et Bonaparte) puis à nouveau avec Legrand, en compagnie duquel il réalise deux récits de la série L'Or & l'esprit et, Jacques Lob disparu, prolonge en deux tomes au tournant du millénaire la saga du Transperceneige. Au fil des années 2000, sans renoncer à la peinture, Jean-Marc Rochette alterne illustration, ouvrages jeunesse (une orientation prise dès 1997 avec Coyote mauve, en collaboration avec Jean-Luc Cornette) et albums de bande dessinée, sur des scénarios signés Pétillon (série en trois volumes Louis et Dico à la conquête du monde), Martin Veyron (Cour Royale) ou Fred Bernard (Himalaya mauve).
Lob
Le plus brillant scénariste des années 70.
Né en 1932, Jacques Lob ambitionne d'abord de devenir illustrateur et débute au début des années 60 comme dessinateur humoristique dans la presse satirique de l'époque dont le célèbre Hara Kiri, où il rencontre certains de ses futurs complices (Reiser, Gébé, Fred...) de la bande dessinée. Sur les conseils de Charlier et Goscinny rencontrés à Pilote, il s'oriente vers le scénario et devient vite, d'abord sur des formats courts, l'un des contributeurs réguliers du magazine, en équipe avec des dessinateurs aussi variés que Mandryka, Giraud, Lacroix, Mézières ou Alexis. C'est aussi de cette époque que date sa longue collaboration avec le dessinateur Georges Pichard, autour de récits de plus longue haleine comme Ténébrax, Submerman, Ulysse ou Blanche Épiphanie. À l'orée des années 70, Jacques Lob manifeste un intérêt croissant pour l'anticipation et la science-fiction, qui se matérialise notamment avec sa chronique Dossier soucoupes volantes (trois recueils entre 1972 et 1975) mise en images par Robert Gigi et surtout le flamboyant Delirius dessiné par Philippe Druillet, album exceptionnel qui le consacre comme un scénariste majeur. Les années suivantes le verront diversifier son inspiration. Tout en continuant d'explorer la veine anticipatrice (Les Mange-bitume illustré par José Bielsa), il se remet au dessin avec L'Homme au landau (1975) dans L'Écho des savanes ou Roger Fringuant (1976) dans Métal Hurlant, et tâte de l'humour dans le tout nouveau magazine Fluide Glacial de Marcel Gotlib : ils y créent à quatre mains le personnage de Superdupont, que Gotlib abandonne dès le second épisode à un autre dessinateur bien connu de Lob, Alexis. C'est avec ce dernier que le scénariste met en place son nouveau grand projet : Le Transperceneige. Amorcée dans l'enthousiasme, cette ambitieuse histoire d'anticipation tourne court avec le décès soudain d'Alexis, en septembre 1977. Un temps délaissé, le projet du Transperceneige renaît néanmoins avec la naissance d'un nouveau mensuel de bande dessinée que publient les éditions Casterman, (À Suivre), où Lob fait paraître à partir de 1982 une version remaniée et très noire du Transperceneige, brillamment mis en images par un jeune dessinateur dont on reparlera, Jean-Marc Rochette. Auréolé d'un beau succès public et critique, c'est l'album du triomphe pour Jacques Lob, qui décroche en 1986 le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême - unique cas de couronnement d'un scénariste dans les annales de cette récompense. Il ne se consacrera plus par la suite qu'à quelques aventures de presse (la direction de l'éphémère magazine Chic et de quelques hors-séries de L'Écho des savanes) et collaborations ponctuelles (avec Edmond Baudoin notamment), avant de disparaître fin juin 1990, unanimement salué comme le plus brillant scénariste de sa génération.
Transperceneige的书评 · · · · · · ( 全部 7 条 )

无尽头的列车,是一场无期徒刑
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1 本书出版于1982年。 作者雅克·罗布是个美国迷,那一代人没有谁不为美国着迷。在马歇尔计划(欧洲复兴计划,二战结束后美国对西欧各国进行经济援助、协助重建的计划)下成长起来的孩子,全盘吸收着美国的一切,大多数时候并不是被迫,而是出于心甘情愿。 罗布是那种少见的英... (展开)> 更多书评 7篇
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文化发展出版社 (2019)8.4分 567人读过
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北京时代华文书局 (2016)7.7分 530人读过
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